Le Guatemala, ainsi que d'autres pays d'Amérique centrale, présente un taux élevé de malnutrition, en particulier dans certaines communautés rurales. Le soya est souvent perçu comme une culture qui a contribué à la dégradation de milliers d'hectares de forêts et de sols agricoles (surtout en Amérique du Sud) et il est souvent associé aux aliments génétiquement modifiés. Cependant, nous pensons que le soya non génétiquement modifié (soya non-GM) peut jouer un rôle important dans les systèmes agroécologiques.  De plus, en l’utilisant avec des aliments autochtones comme le maïs et l’amarante, le soya pourrait être une culture stratégique pour aider à réduire la malnutrition dans des pays comme le Guatemala, notamment au sein des communautés rurales. Des études approfondies ont montré que la consommation régulière de farines de maïs et de soya en quantités spécifiques contribue à améliorer le développement et la performance des enfants tout au long de leur vie. L'objectif de notre programme est de promouvoir le soya non-GM  comme culture à être utilisée en association ou en rotation avec d'autres cultures afin de créer des chaînes de valeur susceptibles de contribuer au développement économique et à la sécurité alimentaire des communautés rurales guatémaltèques moins privilégiées de manière durable.

1. L'agroécologie : L'agroécologie est une approche qui favorise la production d'aliments en maximisant l'utilisation et la conservation des ressources naturelles. Le Guatemala a apporté d'importantes contributions à l'agroécologie grâce au mouvement Campesino a Campesino (d’Agriculteur à Agriculteur) qui y a vu le jour dans les années 1970. Nous encourageons la production de soya fondé sur ce savoir local afin de préserver les ressources naturelles et d'éviter l'emploi de produits agrochimiques.
2. Amélioration des récoltes : Le soya n'est pas une plante native du Guatemala, il est en fait inconnu de la plupart des agriculteurs. Cependant, une variété de soya a été introduite il y a un certain temps et, au fil des ans, celle-ci s'est adaptée aux conditions de certaines régions, notamment dans les départements de Chimaltenango et El Quiché. Nous cherchons à récupérer et à améliorer cette variété, de même qu'à identifier de nouvelles lignées génétiques afin de promouvoir la production de semences certifiées.
3. La mécanisation: L'une des principales restrictions auxquelles sont confrontés les petits agriculteurs - non seulement en ce qui concerne le soya mais aussi la plupart des récoltes- est le manque d'accès aux équipements mécaniques qui leur permettrait d'accroître leur productivité. Nous souhaitons faciliter les partenariats multisectoriels pour la fabrication et la subvention d'équipements destinés aux petits agriculteurs pour le labourage des sols, la plantation, la récolte et la transformation du soya et d'autres produits agricoles.
4.  La transformation: Les graines de soya doivent être transformées afin d'être utilisées pour l'alimentation. Nous encourageons les méthodes de transformation rentables qui puissent contribuer à améliorer leur valeur nutritionnelle chez les humains et les animaux.
5.  L'entrepreneuriat: Nous voulons promouvoir le développement de modèles d’affaires qui puissent rendre la chaîne de valeur du soya proposée financièrement et écologiquement durable pour tous les acteurs guatémaltèques participants.
6. Développement des capacités : En tant que stratégie clé dans toutes nos activités, nous faisons de notre mieux pour aider les petits agriculteurs à renforcer leurs capacités afin qu'ils puissent augmenter leurs revenus et contribuer au développement économique et à la sécurité alimentaire de leurs communautés.